Dynamiques océaniennes
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Peu de régions du monde incitent au voyage et aux rêves comme le font, depuis la fin du XVIII siècle, les îles du vaste Pacifique sud, que les premiers visiteurs disaient peuplées de chasseurs de têtes et d'anthropophages. Pourtant, les sociétés océaniennes ne furent jamais figées dans un passé immuable et homogène. L'exposition, à travers les exemples des sociétés calédonienne, wallisienne et tahitienne, aborde les questions de la relation entre tradition et changement social.
Dynamiques océaniennes ©MEB, université de Bordeaux
Le propos portera sur les dynamiques contemporaines, principalement celles relatives aux expressions culturelles et artistiques loin de toute approche réifiante et folkloriste. Il s’agira de montrer la vitalité des expressions culturelles et artistiques des sociétés locales et de leurs membres en diaspora, « tradition » et « coutume » ne résidant pas, d’un point de vue emic (interne aux sociétés ou groupes considérés) en pratiques conscientes et réifiés, mais davantage en principes, en logiques d’action qui irriguent la vie, les relations et les conceptions du monde des personnes et de leurs communautés d’origine.
Différentes approches seront menées conjointement, de façon à restituer la complexité des faits de façon à la fois didactique, plaisante et économique, les moyens financiers et le temps de préparation global devant être réduits.
Il s’agira de montrer que ce qui est appelé « traditions », en Océanie, ne consiste pas en pratiques fossilisées renvoyant à un passé intemporel, ou bien encore que cela ne se cantonne pas au répertoire de poncifs véhiculés par les voyageurs de passage et les discours des agences publicitaires, mais que les réalités ainsi désignées sont complexes et en constante élaboration.
- Direction scientifique : S. Chave-Dartoen
- Associations participantes : Kanak Spirit, Association des amis et Kanak de Bordeaux, Association des étudiants polynésiens de Bordeaux